Les administrateurs judiciaires ont jugé recevables deux des dossiers de reprise en lice pour le rachat de la raffinerie de Petite-Couronne (Seine Maritime), menacé de fermeture suite à la faillite de sa maison-mère suisse Petroplus en janvier 2012. C’est le tribunal de commerce de Rouen qui tranchera lors d’une prochaine audience.
Nouvelle lueur d’espoir pour les 470 salariés de la raffinerie de Petit-Couronne (Seine-Maritime), liquidée en octobre dernier, sous réserve d’une proposition de reprise sérieuse avant la date butoir du 16 avril prochain : les deux dossiers déposés par NetOil (Panama) et Murzuq Oil (Lybie) ont été jugés recevables par les administrateurs judiciaires et le juge-commissaire qui recherchent en vain des pistes de rachat depuis des mois. Mais c’est le tribunal qui tranchera à une date ultérieure, non encore fixée.
En revanche, les dossiers Oceanmed Seasky System Limited (Hong Kong) et GTSA (Luxembourg), jugés « incomplets ou privés de mandat officiels» n’ont pas été retenus.
Depuis octobre 2012, la raffinerie normande a été l’objet d’une dizaine de propositions de reprise mais la majorité d’entre eux n’ont pas abouti, faute de garanties solides, à commencer par le dossier APG (Alafandi Petroleum Group). Début mars, c’est la société égyptienne Arabiyya Lel Istithmaraat International qui a jeté l’éponge, estimant ne pas avoir assez de temps pour finaliser un projet industriel.
Rappelons que la raffinerie est inscrite dans le patrimoine industriel normand depuis les années 1930. Elle avait ouverte en 1929 : à l’époque , la gestion de l’entreprise était assurée par la Société Maritime des Pétroles avant que le flambeau ne passe à Shell. Le raffineur suisse Petroplus avait racheté l’ensemble en 2008, avant de faire faillite deux ans plus tard.