Une cadre de direction de Sup de Co d’Amiens s’était suicidée sur son lieu de travail en juillet 2009. Ses supérieurs ont fait l’objet d’une poursuite judiciaire pour harcèlement moral présumé.
Quatre dirigeants de l’école Sup de Co Amiens comparaissent jusqu’à vendredi prochain à la barre du tribunal de commerce d’Amiens (Somme) où ils doivent répondre de faits présumés de harcèlement moral à l’encontre de sept salariés.
C’est le suicide de l’un d’entre-elles en juillet 2009 qui a déclenché cette procédure, déjà retardée à deux reprises par des reports de procès.
Cette femme, alors âgée de 48 ans, s’était jetée par la fenêtre de son bureau situé au deuxième étage du bâtiment principal du campus. Selon ses proches et certains témoins, elle n’aurait pas supporté sa rétrogadation hiérarchique et ses conditions de travail.
Six autres victimes présumées figurent dans le dossier, dont une assistante pédagogique qui a tenté de se suicider par deux fois, un geste qu’elle accompagnait systématiquement d’une lettre dans laquelle elle dénonçait ses conditions de travail.
Parmi les prévenus, on retrouve le directeur général de Sup de Co, la directrice administrative et financière, le directeur délégué de l’Institut supérieur d’administration et de management (ISAM) et ke directeur délégué de l’Ecole supérieure de commerce (ESC), deux entités du groupe.
Si les fais sont avérés, il sont passibles d’une peine d’un an d’emprisonnement et de 15.000 euros d’amende.
L’association Sup de Co encourt, elle, jusqu’à 75.000 euros d’amende.