C’est cet après-midi, à 17 heures, qu’expire le délai fixé par le tribunal de commerce de Rouen pour le dépôt des dossiers de reprise de la raffinerie de Petit-Couronne. L’Etat s’est dit prêt à prendre une part minoritaire dans une offre externe qu’il jugerait « crédible ».
Dernière ligne droite pour Petroplus. Les candidats à la reprise du site de Petit-Couronne (Seine-Maritime), où travaillent 470 salariés, ont jusqu’à ce mercredi après-midi, 17 heures, pour déposer leurs offres.
Hier soir, le dossier Petroplus ne faisait, selon plusieurs sources, « aucune offre de reprise ferme et définitive » mais, ce matin, le ministre du Redressement Arnaud Montebourg, interviewé sur RTL, disait y croire encore, allant jusqu’à annoncer que l’Etat prendrait une participation minoritaire pour accompagner un plan de reprise que le gouvernement considérerait comme « viable ».
La veille, la musique de Matignon était plus sombre. Dans un communiqué, les services du premier ministre Jean-Marc Ayrault estimaient « difficiles et limitées » les possibilités de reprises.
De son côté, Montebourg souhaite privilégier la piste d’un pays producteur de pétrole : à ce titre, l’offre portée par le fonds Libyan investment authority (LIA) reste d’actualité et a « toujours été sérieuse » a souligné le ministre du Redressement Productif.
NetOil, une piste crédible ?
Les espoirs des salariés reposent davantage sur la piste, plus solide à leurs yeux, de NetOil (Dubaï), une société contrôlée par le businessman americano-libanais Roger Tamraz.
Mais cette offre avait été recalée une première fois par le juges du tribunal de commerce.
Aujourd’hui, malgré des rumeurs d’alliance avec d’autres entreprises, l’offre de Netoil serait encore insuffisante pour être validée.