Le premier ministre Jean-Marc Ayrault a promis que son gouvernement ne soutiendra pas le projet d’une taxe sur l’huile de palme qui entre dans la composition du Nutella, fabriqué dans une usine Ferrero en Seine-Maritime.
Adopté en 2012 par le Sénat, l’amendement Nutella, soutenu par les écologistes, ne devraient pas être maintenu par le gouvernement. Le premier ministre Jean-Marc Ayrault l’a assuré à ses partenaires commerciaux asiatiques lors d’une visite en Malaisie, deuxième producteur mondial d’huile de palme.
Ce dispositif devait se traduire par une taxe additionnelle de +300 % sur cet extrait végétal notamment utilisé dans la préparation de la pâte à tartiner Nutella, fabriqué par Ferrero dans une usine implantée en Seine-Maritime (Villers-Ecalles) d’où sort chaque année un volume de 108 000 tonnes de pots.
L’huile de palme et la déforestation
Mais cette matière grasse, qui entre dans la composition d’autres produits agro-alimentaires comme les chips et certains biscuits, fait l’objet de doutes sanitaires, particulièrement en France où 126 000 tonnes d’huile de palme sont consommées.
Déja, certains fabricants ont décidé de faire œuvre de transparence sur leurs produits en signalant à leurs consommateurs s’il contient ou non des quantités de cet extrait végétal.
« Il s’agit d’une initiative privée qui relève de la liberté du commerce » a précisé Jean-Marc Ayraut face aux élus et producteurs malaisiens, « il est vrai qu’une nouvelle réglementation européenne obligera en 2014 les fabricants à mentionner la présence d’huiles sur leurs produits mais l’huile de palme ne sera pas traitée à part ».
Quant à la taxe dite Nutella, il a assuré que son gouvernement « ne la soutiendra » et qu’en conséquence,« il n’y a aucune raison qu’elle voit le jour ».
Rappelons qu’en France, la taxation de l’huile de palme est soutenue par les écologistes au motif que sa culture accélererait la déforestation des milieux naturels.