Après quinze jours de grève de la faim, Jean-François Marteau, patron d’une entreprise de charpente à Pavilly (Seine-Maritime), a été autorisé par le Ministère du Travail à licencier un de ses salariés qui s’était rendu coupable de plusieurs vols commis au sein de l’entreprise.
L’histoire est forte car elle illustre un fait de solidarité entre un chef d’entreprise et ses employés en vue d’obtenir le licenciement d’un des leurs, cas de figure assez rare il faut bien le dire.
Le président-directeur général d’une entreprise de toiture, à Pavilly (Seine Maritime), vient d’être autorisé à licencier un de ses salariés, coupable de vols en récidive de matériaux appartenant à l’entreprise (préjudice global : 50 000 €), délits que l’intéressé a d’ailleurs reconnus.
Interpellé début novembre 2010 par la gendarmerie, l’homme a été immédiatement mis à pied par son supérieur mais la procédure de licenciement que celui-ci voulait engager a été bloquée par l’Inspection du Travail, au motif que le salarié incriminé bénéficiait d’un statut protégé en tant que délégué personnel de l’entreprise.
Privé de moyens d’actions juridiques, Jean-François Marteau entame alors une grève de la faim et bénéficie du soutien unanime de ses 200 salariés qui n’hésitent pas à aller manifester sur la rocade de Rouen.
Quinze jours plus tard, le conflit se dénoue : le Ministère du Travail, saisi par JF Marteau dans le cadre d’une contre-enquête, contacte le patron gréviste pour lui signifier que ses services autoriseront, pour motif disciplinaire, le licenciement du délégué du personnel.
En guise de remerciement, Jean-François Marteau a d’ores et déjà annoncé qu’il proposera une offre de vente à ses salariés au moment de passer le flambeau de son entreprise.