Deux offres de reprise la raffinerie normande Pétroplus ont été enregistrées le 24 août dernier au tribunal de commerce de Rouen. Une semaine après, il n’en reste plus qu’une, celle déposée par la NetOil (Dubaï, Emirats Arabes Unis) car Alafandi Petroleum Group (APG) s’est retiré de la course.
En l’état actuel des choses, ce sera NetOil…ou rien.
Alafandi Petroleum Group (APG), seule alternative au plan déposé par Netoil en vue de la reprise de la raffinerie de Petit-Couronne (Seine-Maritime), n’est plus en lice.
La société, basée à Hong Kong, s’est retirée sans expliquer la raison de son choix : rappelons que son projet de reprise prévoyait la création, sur le site, d’un centre de développement, la garantie d’un approvisionnement en pétrole brut depuis le Nigéria, et le maintien d’une partie des 550 emplois.
Dernière option : Netoil
Mais APG reste une petite structure sur l’immense marché mondial de l’or noir et les pouvoirs publics doutaient de sa capacité à engager un projet durable à Petit-Couronne où des grands groupes ont échoué.
Reste l’option NetOil, une société des Emirats Arabes Unis (Dubaï) actuellement engagée dans un projet de construction d’une plateforme maritime de Gaz naturel liquéfié (GNL) dans le golfe D’Oman. NetOil propose le maintien des 550 emplois de Petit-Couronne moyennant un investissement de 450 millions d’euros. Elle promet également une filière d’approvisionnement en pétrole depuis le Moyen-Orient. Mais la réputation de son n°1,le très influent homme d’affaires Roger Tamraz inquiète les pouvoirs publics, bien qu’il ait laissé à son associé Matthew Steckel le soin de porterle dossier de reprise de la raffinerie normande.
Contrat temporaire avec Shell
On connaîtra le mardi 4 septembre 2012 lé décision du tribunal de commerce de Rouen concernant l’avenir du site. L’en jeu est clair : soit le dossier NetOil est retenu et Petit-Couronne poursuit son activité. Soit cette option est rejetée, et la liquidation de PPRC (Petroplus Raffinage Petit-Couronne), qui gère la raffinerie, sonnera le glas des 550 emplois de l’entreprise.
Rappelons que la raffinerie avait été mise en sommeil pendant six mois après la faillite de sa maison-mère suisse Petroplus. Un contrat passé avec Shell, ex-propriétaire du site, avait permis à l’activité de repartir et à la raffinerie de ne pas tomber dans une déshérence fatale qui aurait compromis toute possibilité de reprise par un candidat externe.
Le redémarrage de Petit-Couronne devait ainsi permettre à la raffinerie de recouvrer « des moyens financiers » aptes à « favoriser les perspectives de rachat du site, en le rendant plus attractif pour un investisseur » avait alors annoncé la direction.