La société iranienne Tadbir Energy dépose aujourd’hui au tribunal de commerce de Rouen un projet de reprise de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne (Seine-Maritime).
Les dossiers concernant Petroplus se suivent et finissent par se ressembler au greffe du tribunal de commerce de Rouen.
Audience aujourd’hui au tribunal de Rouen
Plusieurs sociétés issues des grands marchés pétroliers se sont positionnées et marquent leur intérêt pour le potentiel de la raffinerie de Petroplus, qui tourne jusqu’au 15 décembre grâce à un contrat temporaire passé avec Shell : le groupe NetOil (Dubaï), dirigé par Roger Tamraz, promet toujours d’investir 450 millions d’euros dans le site et de maintenir les 550 emplois.
Alafandi Petroleum Groupe (APG), basé à Hong Kong, est toujours en course. Elle s’engage à garantir un approvisionnement en pétrole depuis le marché nigérian.
D’autres dossiers sont arrivés et seront examinés aujourd’hui par les juges du tribunal de commerce : un –encore vague- projet d’investissement porté par un fonds souverain libyen, Libyan investment authority (LIA). Un contrat de confidentialité aurait, à ce titre, été signé avec Petroplus.
Un irakien est également sur les rangs, Jabs Gulf Energy ltd, et, depuis quelques jours, un iranien, le groupe Tadbir Developmement, filiale de la fondation Imam Khomeiny.
Tadbir devrait proposer une reprise de l’ensemble du site de Petit-Couronne, avec garantie de maintien des 550 emplois.
Le pétrole iranien interdit en Europe
Selon plusieurs sources, cette société ne serait pas concernée par l’interdiction d’importation frappant, depuis le 1er juillet 2012, le pétrole iranien sur tout le territoire de l’Union européenne.
Rappelons que la raffinerie de Petit-Couronne est en sursis depuis le 24 janvier 2012, à la suite de la faillite de sa maison-mère Petroplus. Les juges ont fixé l’échéance du sursis au 5 février 2013, avant la mise en liquidation de l’entreprise.
Les repreneurs éventuels n’ont donc plus que deux mois devant eux pour convaincre les juges.