Comme annoncé en juillet, la NetOil et Alafandi Petroleum (APG) s’apprêtent à déposer deux offres distinctes pour reprendre la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne (Seine-Maritime), placé en redressement judiciaire. La décision des juges est attendue pour le mardi 4 septembre 2012 mais des doutes commencent à émerger quant à la crédibilité des deux candidats.
L’une est basée à Dubaï, l’autre à Hong Kong. A ce jour, la NetOil et Alafandi Petroleum (APG) sont les deux seules entités les plus en vue pour reprendre le site de Pétroplus à Petit-Couronne (Seine-Maritime), placé en redressement judiciaire.
Toutes deux soumettront leurs offres le 24 août à l’examen des juges du tribunal de commerce de Rouen, seule apte à les valider.
Reprise de l’ensemble du personnel ?
Sur le papier, elles paraissent plutôt alléchantes : la première annonce un investissement de plus de 450 millions d’euros ainsi que le maintien l’activité et des 550 emplois, moyennant un approvisionnement en pétrole depuis le Moyen Orient, la seconde promet la création d’un centre de développement sur le site de Petit-Couronne et l’import de pétrole brut nigérian.
Problème, aucune d’entre-elle n’a reçu l’agrément des pouvoirs publics, lesquelles considèrent les garanties encore insuffisantes : la capacité de ces deux petites structures à engager un projet industriel durable, là où une grosse société comme Shell avait échoué il y a quelques années avant de passer le flambeau à Pétroplus, commencent à susciter des doutes.
Le dossier NetOil aurait même du plomb dans l’aile malgré le retrait récent de son homme fort Roger Tamraz, dont la réputation est sujette à caution. Si Tamraz reste le n°1 de la NetOil, c’est désormais l’un des ses vieux partenaires Matthew Steckel qui porte le dossier de reprise du site de Petit-Couronne.
Liquidation ou non ?
On en saura beaucoup plus le mardi 4 septembre, date à laquelle les juges du tribunal de commerce de Rouen rendront leur décision. L’enjeu porte sur la liquidation ou nom de la société PPRC (Petroplus Raffinage Petit-Couronne) qui gère la raffinerie.
En février dernier, Nicolas Sarkozy, alors Président de la république, avait annoncé aux raffineurs normands la conclusion d’un accord temporaire avec Shell qui permettait de redémarrer le site.
Selon la direction, ce redémarrage devait permettre à la raffinerie de récupérer « des moyens financiers » aptes à « favoriser les perspectives de reprise du site, en le rendant plus attractif pour un investisseur ».